Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Beautiful Freak

19 juillet 2009

lay lady lay de dylan

Je me suis surpris ce matin à chercher son odeur, évaporée. Je me suis habillé, et sans me retourner j'ai quitté ce gîte, cet asile. Lorsque j'ai tourné la tête vers le ciel, je n'ai vu que le bleu de ses yeux, voilé par le gris argenté de mes souvenirs égarés. J'ai cherché à me rappeler les courbes de son corps, mais la seule vue de ces bâtiments, rigides et froids, a effacé ses formes d'un seul trait. J'ai rejoins des amis, nos amis. Mais je n'entendais dans leurs rires que l'amère réminiscence d'un passé dépassé. Je les ai donc quitté et cela pour la dernière fois. "Cette mascarade a assez duré" me dis-je alors. Mais je n'en dupais plus un. Elle me manquait certainement mais mon orgueil me poussait à la renier, c'était la force et la faiblesse de mon caractère. J'ai donc déambulé dans cette ville toute une journée durant, sans but avoué. Je crus la voir mille fois mais aucune ne l'égalait. J'allais dans nos lieus coutumiers, et la stérilité inhabituelle de ceux-ci me frappait. Ils avaient perdus, eux aussi, la lumière qui d'antan les ravivaient, ou bien était-ce seulement moi. Je fixais le sol, et la seule chose que j'y percevais n'était que le fantôme de ses pas, l'ombre de mon bonheur. Partout où mon regard s'est posé, je l'ai vue, et pourtant elle n'était nulle part. J'ai alors décidé d'achever ma soirée, et mon espoir, dans un bar. Mais l'amer goût de l'alcool ne suffît pas à éteindre la flamme qui brûlait et j'entrepris de m'échapper de cette sombre condition.

La nuit ne m'a pas offert de meilleur réconfort que le jour, et, alors que le soleil m'offrit à voir des multitudes de copie de mes souvenirs, la lune, en me retirant la vue, me donna à imaginer autant de situations utopiques.

Le coeur rempli de mélancolie, et las de ces chimères, je suis rentré. J'ai soudain réalisé, en m'asseyant seul dans ce canapé, ce tête-à-tête, tout l'ennui de ma situation : mon coeur est borgne, et jamais plus il ne comblera le vide qu'elle a laissé.

Publicité
Publicité
29 octobre 2008

Je rentrais chez moi après une dure journée. Je

Je rentrais chez moi après une dure journée. Je sentais le vent souffler à travers ma veste, pourtant fermée. Je sillonnais le chemin habituel, effleurant les murs,

15 octobre 2008

Les Tragiques, ou l'histoire d'une France

Les Tragiques, ou l'histoire d'une France déchirée entre l'irresponsabilité de ses dirigeants et les guerres de religion qui opposent catholiques et protestants, c'est une critique violente des gouvernants du pays, en effet Agrippa d'Aubigné prend un malin plaisir à tourner au ridicule la Cour de l'époque dont les extravagances poussent jusqu'au travestissement du Roi qui ne semble pas prendre conscience de la gravité des événements qui ont alors lieu. Il décrit ainsi le Roi Henri III comme une "putain fardée" et dresse un portrait grotesque des personnages entourant celui-ci. Mais Les Tragiques c'est aussi un merveilleux cri d'amour de l'auteur pour cette France qui subit des guerres de religion très dures. D'Aubigné décide alors de ne prendre qu'un seul parti, mais, à l'opposé de beaucoup de ses contemporains, pas celui de sa religion, le protestantisme : il prend le parti de la paix entre les deux ennemis, qu'il compare judicieusement à Esaü et Jacob. On découvre alors un écrivain

6 septembre 2008

FINIS TES TEXTES ENCULES

A en juger par les gouttes qui coulaient sur son front, on pouvait deviner qu'il marchait sous la pluie depuis longtemps. Pour lui, la journée était finie, il rentrait chez lui. Cette pluie qui rendait une journée si triste ne semblait pas l'atteindre, en réalité elle le touchait profondément, mais il n'y avait pas de tristesse dans ces gouttes d'eau. Pour lui, du bonheur tombait du ciel, la joie emplissait son cœur. Tout s'effondrait autour de lui, sa vie n'était qu'une succession d'échec, mais cette pluie lui procurait une force qu'il ne reconnaissait pas. Il avançait, bravant le vent et se percutant aux gouttes. Le froid qui d'habitude ne faisait que refléter la pauvreté de son existence se transformait alors en un incroyable regain d'énergie, comme si tous ses soucis avaient été soufflés par cet étrange blizzard. A mesure qu'il avançait, un sourire se dessinait sur son visage. A cet instant précis, et malgré toutes les épreuves qui l'attendaient, il était heureux. Il se moquait de tout, il observait les passants qui le frôlaient et il riait de voir tous ces gens fixer le sol, désespérés, qui ne comprenaient rien au sens de la vie, à cette incroyable énigme qu'est la vie. Lui avait enfin compris, il ne se laisserait plus abattre par toutes ces plaies. Il allait combattre celles-ci, leur tenir tête, et non les fuir lâchement et subir la vie. Il tremblait, mais ces spasmes n'étaient pas liés au froid pourtant si oppressant, ils étaient plutôt liés à cette force intérieure qui le remplissait de courage. Il avait changé, c'en était fini de ce garçon si frêle qui subissait les actes extérieurs, c'était lui maintenant l'acteur de sa vie.

Il alluma une cigarette, il dut s'y reprendre à plusieurs fois tant ses doigts étaient gelés


Découvrez The Velvet Underground!

6 septembre 2008

FINIS CA AUSSI

Peut être était-ce les verres d'alcool qu'il avait bu dans la soirée qui lui faisaient cet effet, ou peut-être était-ce dû à cette solitude qui le suivait depuis quelques jours, mais il trouvait cette fille incroyablement belle, séduisante. Cette fille l'avait dévoré du regard toute la soirée, lui n'avait rien remarqué, il avait accumulé les alcools pour oublier sa souffrance. Il ne pensait plus à l'amour, cet amour qui l'avait encore une fois fait souffrir, il refusait d'y penser. Cependant il ne pouvait s'empêcher d'admirer cette belle brune, ces formes si parfaites, ce sourire irrésistible...

Il était venu à cette soirée poussé par ses amis, cédant à leurs arguments qu'il n'approuvait pas. Au fond il était toujours aussi triste, cette soirée ne comblait pas le vide laissé par sa dernière histoire d'amour. Il avait tout essayé, la drogue, l'alcool, le sexe, rien n'y faisait, son sommeil était toujours perturbé par ses rêves, des souvenirs qu'il tentait d'effacer. Il était sans arrêt pris d'envies de vomir, on disait que c'était parce qu'il ne mangeait rien, mais il savait que c'était lié à ses regrets. Il ne souhaitait qu'une chose : tout recommencer. Il aurait voulu quitter sa vie, partir loin de tout ce qu'il connaissait.




Découvrez Bob Dylan!

Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Publicité